La Transition écologique est une question vaste qui concerne tous les Français : mobilités propres, énergies nouvelles, rénovation des bâtiments, agriculture raisonnée, finance verte, biodiversité et protection de la Nature.
Nos concitoyens ne s’y trompent pas. Les marches en faveur du climat se multiplient et notre jeunesse est à l’avant-garde de cette mobilisation. L’Ecologie a été l’un des sujets les plus débattus lors du Grand Débat National: les Français souhaitent que notre action écologique s’amplifie.
Nous sommes à l’écoute des rapports des scientifiques qui, année après année, rappellent que nous n’en faisons pas assez, pas assez pour respecter l’Accord de Paris, pas assez pour protéger la biodiversité. C’est ce que rappelle avec justesse le Haut conseil pour le climat, au moment où la France connait des records de chaleur qui créent une vraie souffrance climatique dans notre pays.
C’est pourquoi ce Gouvernement et la majorité présidentielle ont choisi de mettre l’Ecologie au cœur de l’acte II du quinquennat. La Transition écologique c’est un mouvement profond de transformation de notre société, que nous devons accompagner, en utilisant tous les outils à notre disposition : susciter les changements de comportement, aider et protéger les plus modestes, et fixer un cadre clair, avec des normes pour que les Français, les collectivités, les entreprises aient une vision claire de la direction que nous prenons.
Le chemin parcouru depuis 2017 est visible et les premiers résultats sont là : la loi agriculture et alimentation a ancré l’interdiction en France des néonicotinoïdes et de tous les produits similaires pour lutter contre la perte de biodiversité, et a également permis un changement d’échelle pour le développement de menus « bio » et en circuits courts et locaux dans les cantines. Dans cette loi, La majorité a aussi limité les produits en plastique à usage unique dans la restauration collective.
Nos mobilités sont également en passe d’être profondément transformées. La loi d’orientation des mobilités favorise les mobilités douces et partagées. Elle instaure notamment un nouvel acquis social, le forfait « mobilités durables », défiscalisé jusqu’à 400 euros et versé par les employeurs aux salariés pour faciliter les déplacements domicile-travail. Cette loi réaffirme l’objectif de mettre fin à la vente des véhicules à énergies fossiles en 2040 en accompagnement d’autres solutions pour améliorer la qualité de l’air. Ce combat avance, et déjà plus de 250 000 ménages – dont une grande majorité de ménages modestes – ont bénéficié en 2018 de la prime à la conversion.
En matière de biodiversité, nous ne sommes pas en reste : ce Gouvernement a mis fin au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, après des décennies d’atermoiement, et a annoncé l’arrêt du projet de mine « Montagne d’Or » en Guyane. Le Président de la République a exprimé sa volonté de porter à 30% la part des aires marines et terrestres protégées à l’horizon 2022, tandis qu’un 11ème parc national de plus de 50 000 hectares de forêts doit voir le jour en 2019.
Nous sommes également le premier pays au monde à avoir décidé la fin de l’exploitation des énergies fossiles (Loi Hulot) et nous allons devenir le second pays européen à inscrire dans la loi l’objectif de neutralité carbone en 2050. La Loi énergie-climat va permettre de fermer les 4 dernières centrales à charbon de métropole d’ici 2022 et pose un cadre pour en finir avec les passoires thermiques sous dix ans.
Notre ambition est aussi européenne. Il y a 6 mois, nous avons proposé avec 7 pays partenaires, que la neutralité carbone devienne le nouvel objectif européen pour 2050. Nous sommes désormais 24 pays, preuve que la France sait convaincre. A nous d’aller chercher les 4 pays manquants, et c’est notamment l’ambition des 23 eurodéputés issus de la liste Renaissance élus le 26 mai dernier par nos concitoyens. L’Europe doit aussi s’attaquer aux émissions du transport aérien, pour que chaque secteur apporte sa juste contribution à la lutte contre le changement climatique. Les accords comme le CETA et le Mercosur doivent faire la preuve qu’ils sont compatibles avec l’accord de Paris. C’est aussi le rôle des parlementaires français et européens de veiller à garantir, en toute transparence, la comptabilité entre les accords commerciaux et notre ambition pour le climat et la biodiversité.
Et parce que la Transition écologique est avant tout un sujet du quotidien, son déploiement au niveau local est fondamental. Les élections municipales à venir constituent une opportunité formidable : il s’agit de faire souffler un vent nouveau pour accélérer la transition écologique, pour tous et par tous. Notre Mouvement s’attache d’ailleurs à travailler en lien étroit avec les experts issus de la société civile et les citoyens qui s’engagent pour déployer des solutions concrètes en faveur du développement durable.
La Transition écologique est nécessaire et elle est un véritable levier de justice sociale, de développement économique et d’aménagement du territoire. Soyons fiers de notre action et continuons à réhausser notre ambition, car nous sommes convaincus que l’Ecologie est avant tout une formidable opportunité pour construire ensemble une société plus juste et plus respectueuse des êtres humains et de de la Nature.
Signataires :
- Pascal CANFIN, député européen Renew Europe,
- Jean-Charles COLAS-ROY, député LaREM de l’Isère, Référent Thématique National « Transition écologique » pour le Mouvement la République en Marche !
- Bérangère ABBA, députée de la Haute-Marne, Référente Thématique Nationale « Transition écologique » pour le Mouvement la République en Marche !
- Fadoua QACHRI, Audrey ZERMATI, Emmanuel CONSTANTIN, Frédéric MAILHOS, Julien MARCHAL, membres du Réseau Transition Ecologique en Marche !
Cette tribune a été publiée dans le journal Le Monde la 3 juillet 2019