Pour la première fois depuis sa création en 1948 à Fontainebleau, le Congrès mondial de la Nature organisé par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), s’est tenu en France, à Marseille. Scientifiques, représentants gouvernementaux, associations de défense de l’environnement et chefs d’entreprise se sont rencontrés durant la première semaine de septembre pour formuler des propositions visant à renforcer la protection des écosystèmes naturels, aujourd’hui largement menacés.
Le rapport publié en 2019 par l’IPBES, la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques, nous confirme le déclin alarmant de la nature. Environ 1 million d’espèces animales et végétales seraient actuellement menacées d’extinction alors que 60% des espèces ont déjà disparu de la Terre en l’espace de 50 ans. Au même titre que la mobilisation contre le dérèglement climatique, la lutte contre l’érosion de la biodiversité doit devenir une priorité majeure.
« La bataille pour le climat est jumelle de la bataille pour préserver et restaurer la biodiversité, l’une et l’autre se nourrissent » Emmanuel Macron.
En ce sens, notre pays est à l’origine de belles avancées pour la protection des espèces et des écosystèmes naturels. Cette année, aux côtés du Costa Rica, la France a lancé une coalition internationale engagée à protéger 30% des espaces terrestres et marins d’ici 2030. Emmanuel Macron a d’ailleurs ancré que cet objectif serait fixé à 2022 pour le territoire terrestre et maritime français. L’engagement pris par une partie de la communauté internationale devrait, quant à lui, devenir un pilier central de la COP15 sur la biodiversité et faire prochainement l’objet d’une ratification à Kunming (Chine) en 2022.
Avec la promulgation de la loi Climat et Résilience en août dernier, la Majorité a également permis d’importants progrès en matière de biodiversité. Afin de ralentir son déclin et favoriser la résilience écologique, la loi définit un objectif de division par deux du rythme d’artificialisation des sols dans les dix prochaines années. De même, alors que la forêt abrite près de 80% des espèces animales et végétales, ce texte établit une stratégie nationale pour l’adaptation des forêts au changement climatique.
Outre de nombreuses mesures concrètes que nous devons saluer, la publication partielle du 6e rapport du GIEC, sans oublier les épisodes climatiques récents et leurs conséquences sociales, économiques et environnementales, nous rappellent la nécessité de redoubler collectivement d’efforts.
La prochaine séquence de rencontres internationales sera donc capitale pour le climat et pour la biodiversité, tant les enjeux sont intrinsèquement liés. Retardée d’un an en raison de la pandémie, la COP26 qui se déroulera à Glasgow du 1er au 12 novembre 2021, devra faire émerger une mobilisation globale pour limiter la hausse de la températures 2°C en 2100 par rapport à l’ère préindustrielle. Après l’Ecosse, la Chine accueillera également une réunion internationale, la COP15 spécialisée sur la protection de la biodiversité. Initialement prévue fin 2021, elle est reportée au printemps 2022 bien qu’une première réunion virtuelle se tienne du 11 au 15 octobre 2021.
Les scientifiques l’affirment, nous rentrons dans une période décisive où le respect de la ponctualité de nos choix et de nos engagements sera déterminant. Face à ce constat, l’Union européenne s’impose en véritable leader sur les questions environnementales et ambitionne de devenir le premier continent neutre pour le climat d’ici à 2050. Une cible qu’elle compte atteindre à travers la mise en œuvre du Green New Deal ou Pacte vert pour l’Europe, dont le paquet « Fit for 55 », composé de douze propositions législatives, vient d’être présenté le 14 juillet dernier. La Présidence française du Conseil de l’Union européenne au premier semestre 2022 sera l’opportunité pour la France de renforcer son influence et son statut de puissance environnementale. Lors de son discours pour l’inauguration de l’UICN, Emmanuel Macron a mentionné à ce titre quelques-uns des sujets qu’il compte prioriser à l’échelle européenne : la déforestation importée, l’usage des pesticides, la pollution plastique, …
Enfin, n’oublions pas une échéance majeure pour l’avenir du pays. L’élection présidentielle de 2022 permettra de rebâtir un projet ambitieux pour le prochain quinquennat en s’appuyant sur le bilan de notre action depuis 2017. Nous continuons à partager une vision commune pour la transition écologique du pays, laquelle repose sur des principes essentiels : la justice sociale, la participation citoyenne, l’aménagement du territoire, le progrès au service de l’Homme et de la planète mais aussi l’approche systémique en œuvrant pour une action concertée à l’échelle européenne et internationale.
Jean-Charles Colas-Roy, Responsable Transition écologique LaREM, député de l’Isère
vous parlez dans votre article de respect de la ponctualité de nos choix! Baisser la quantité de co2 est notre objectif ! Pas de l’augmenter en créant de nouvelles énergies intermitentes inutiles tout le temps ou nous n’aurons pas les systèmes de stockage correspondants.
C’est la double punition pour les plus modestes un investissement inutile et cout de rachat de l’électricité plus élevé que le prix de revient moyen français.
Travaillons sur l’hydrolien pour une France second territoire marin du monde.
Dès que des moyens de stockage existeront (batteries sédentaires ou batteries voitures ….) alors oui nous pourrons y aller!!! Jean Marc Jancovici ou d’autres vous le démontre chiffres à l’appui . je vous mets au défi d’apporter une contradiction chiffrée en face de ce qu’ils disent.
Avec le président nous avons plein de projet qui nous obligent à être très exigeant sur nos choix . Je vous remercie d’avance pour vos commentaires